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Espace participatif dédié à la protection de l'environnement dans le Djurdjura

Le droit à la santé pour tous.

croissant.jpgDepuis l'indépendance, les populations du Djurdjura, et d'ailleurs, ont vu leur nombre se multiplier par 4. La mise en place de structures de santé, pour faire face à l'augmentation démographique n'a pas toujours suivi, hélas, la même courbe. Hormis quelques polycliniques construites dans les années 80, très vite devenues obsolètes, peu d'hôpitaux nouveaux sont venus renforcer l'existant. Le petit hôpital des soeurs blanches de Michelet date de l'époque de Si Mohand! Idem pour celui de Boghni. Pourtant, les économistes et les spécialistes vous diront que les standards et les conditions pour l'investissement dans de nouvelles infrastructures hospitalières et la création de nouveaux lits sont largement atteints dans bien des daïrates : Aux Ouacifs, aux Ouadhias, à Haïzer et à Mechdellah pour ne citer que ces régions, le retard qui date de plusieurs années, a des conséquences gravissimes et dramatiques sur la santé des citoyens. Saturations des structures d'accueil en place, inadéquation entre l'offre de santé et la demande toujours grandissante, impossibilité d'accès aux soins pour une grande partie des populations, une qualité des soins qui laisse souvent à désirer, résurgence de maladies qu'on croyait disparues à jamais, etc. Pourtant, se soigner est un droit pour tous, du moins en théorie, inscrit dans les textes, aussi bien nationaux que internationaux. Pourtant, notre pays a les moyens de faire face d'un point de vue financier et vu les ressources humaines dont il dispose. Mais le secteur de la santé, chez nous, a toujours été confié à des bricoleurs incapables de l'organiser, c'est ce qui explique en grande partie la déroute.

 

Si l'on se réfère à la définition de l'OMS de ce qu'est une personne en bonne santé, on verra que nous en sommes très loin. En effet, l'organisation internationale dit qu'on ne peut dire d'une personne qu'elle est en bonne santé que lorsqu'elle jouit d'un état de total bien-être physique, mental et social, et pas seulement en cas d'absence de maladie. Ce qui veut dire à peu près, que, normalement, toutes les conditions devraient êtres réunies en amont pour que notre organisme n'ait pas à souffrir de quelconques carences, à commencer par faire reculer la pauvreté sous toutes ses formes. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux prévenir que guérir? En tout cas, c'est moins coûteux. Toutefois, même si toutes les conditions sont réunies, on ne peut s'empêcher de tomber malade à cause de facteurs externes ( agents infectieux ) ou internes. Et c'est là qu'apparaît le rôle primordial de structures sanitaires pourvues de moyens et efficaces ainsi que d'un personnel bien formé.

 

Il faudra rappeler qu'à la base d'une bonne santé, il y a l'hygiène. C'est quoi? C'est individuel : c'est un corps propre, une hygiène de vie, notamment alimentaire, sans tabac, sans alcools et autres drogues-, du sport, du repos pour le corps et la tête. Est-ce suffisant pour autant? Non, car un corps sain et propre dans un environnement sale, insalubre et pollué est tout le temps soumis à des attaques de virus et autres microbes. Donc il faut aussi une hygiène...publique - c'est à dire collective -. C'est le rôle de l'Etat mais c'est celui aussi des associations, pour la construction et l'acheminement des eaux potables et des réseaux d'assainissement dans les meilleurs conditions possibles, la non pollution de l'air et des rivières, la gestion des déchets, la garantie d'accès aux soins à tous les citoyens, par un moyen ou un autre, sans exception, parce que si une dizaine de personnes seulement n'y ont pas accès, les risques de contamination à une plus grande échelle ne sont jamais exclus.

 

- La santé est un droit fondamental de l'être humain : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs323/fr/index.html

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